Fils d’Hippolyte Jacob de Benfeld et de Suzanne Schwab, il doit quitter Colmar où son
père exerce la profession d’expert-comptable à l’arrivée des Allemands. Après un court
refuge à Massiac dans le Cantal, Jean-Louis Jaubert rejoint le groupement de Jeunesse
et Montagne à Entremont en Savoie, les chantiers de jeunesse étant obligatoires. C’est
au sein de ce mouvement de jeunesse qu’il montera une équipe de chanteurs attirés par
le chant choral et en mesure d’interpréter du folklore français. Une idée qui fera son
chemin et qui le conduira lui, l’admirateur de Ray Ventura, à rejoindre en septembre
1941 les Compagnons de France pour y promouvoir la chanson animée avant, à sa
démobilisation, d’intégrer quelques semaines plus tard les Compagnons de la Musique
une structure créée par Louis Liébard à Lyon, dans le quartier du Point du Jour. En 1944,
à l’occasion de l’un des premiers récitals parisiens des Compagnons de la Musique à la
Comédie-Française, il rencontre avec ses amis Édith Piaf, vedette de la soirée ; il ne sait
pas encore qu’ils deviendront par la suite très proches et qu’ils vivront quelque temps une
belle romance. C’est ce soir-là qu’elle s’enthousiasmera pour les qualités vocales des
Compagnons de la Musique et qu’elle leur proposera de les prendre en main et de
moderniser leur répertoire.
À la Libération, il s’engage sous les drapeaux avec ses amis en suivant en tant que chorale
du théâtre aux Armées les troupes de la première armée du Général de Lattre de Tassigny
qui se bat encore dans le Nord de la France.
Au printemps 1946, les Compagnons de la Musique, véritable pépinière de talents ont
fini par prendre leur forme définitive après s’être séparés de Louis Liébard. Avant l'arrivée
d’un neuvième, il en restera huit soucieux d’exploiter plus à fond la piste parisienne qui
semblait leur promettre plus de réussite que leur expérience lyonnaise du Point du Jour.
Fred Mella, en est le soliste aux côtés de Guy Bourguignon, Marc Herrand, Jean Albert,
Jo Frachon, Gérard Sabbat et Hubert Lancelot et du neuvième : Paul Buissonneau.
Nommé en février 1946 PDG de la toute nouvelle Société Coopérative de Production
Ouvrière Compagnons de la Chanson après avoir décidé avec ses amis de voler de leurs
propres ailes, il va devenir l'un des rouages essentiels des Compagnons. Par son calme et
son attitude posée face aux difficultés de toute sorte, par son humour, son charisme et son
flegme, ce séducteur-né dont les conquêtes ne se comptent plus était bien perçu. C’est
donc fort logiquement s’il occupait un véritable rôle d’attaché de relations et s’il était l’un
des gestionnaires les plus avisés du groupe. Il en était également l’une des voix basses très
appréciées. Et cela, après avoir failli devenir footballeur professionnel. Il assumera
d’ailleurs quelques temps des fonctions à la Fédération française de football après que les
Compagnons cessent de se produire en 1985. (Wikipédia - Louis Pétriac)